Le Journal Numéro 99
QUE SONT- ILS DEVENUS ?: Henri LOREAU
Henri LOREAU m’accueille en ouvrant tous ses cahiers d’écolier sur lesquels sont notés tous les entraînements et les courses auxquels il a participés.

LE JOURNAL DE L’ATHLE :
Henri, ouvrons le livre du temps !

HENRI LOREAU :
Je suis né le 27 septembre 1919 à coté de SAUMUR dans le Maine et Loire, où j’ai suivi des études jusqu’au Certificat.
A cette époque d’avant-guerre, je parcourais à pied les 3 kilomètres qui séparaient l’école de mon domicile, muni de mon " casse-croute ", car il n’y avait pas de cantine.

L.J.A :
Déjà des prédispositions pour la marche et l’endurance !

H.L :
Sans doute, d’autant plus que je suis entré dans la vie active en travaillant comme coursier dans l’usine d’aviation " GAUDRON " à ISSY-LES-MOULINEAUX. Le samedi, je balayais le hangar où stationnaient les avions ! J’ai quitté cet emploi au bout d’un an pour devenir ajusteur chez " CITROEN " en 1936, à l’époque glorieuse des grèves qui ont débouché sur la 1ère semaine de congés payés.

L.J.A :
La guerre approche…..

H.L :
Pendant toute cette douloureuse période , je suis resté à BREST dans une unité de marin-pompiers, puis à la Libération, je rentre à la SNCF comme mécanicien-ajusteur.

L.J.A :
Quels étaient tes loisirs ?

H.L :
Le vélo ! Il me permettait de m’évader de l’usine, je m’entraînais le soir et participais à des compétitions régionales que je gagnais souvent. mais ma nouvelle vie de famille était difficilement compatible avec mon absence pendant les week-ends de compétition !

L.J.A :
Tu abandonnes le sport pendant quelques temps.

H.L :
La compétition uniquement, je continue tout de même d’effectuer des sorties avec les copains à raison d’une centaine de kilomètres le dimanche.

L.J.A :
Comment en es-tu venu à l’athlétisme ?

H.L :
En 1970, mon gendre – n’étant pas un adepte de la " petite reine " - m’a invité à le suivre sur les routes et les chemins dans des courses à pied où j’ai vite obtenu des résultats grâce à mon endurance et à mon excellente condition physique.
J’ai pris une licence au " Club Olympique de Billancourt " et je me suis lancé dans mon premier marathon en 1974, à l’age de 55 ans !

L.J.A :
" Marathon man ", c’était toi ?

H.L :
En 16 ans, j’ai couru 48 marathons, obtenant un record à 62 ans en 3h 18 ‘. Mon dernier marathon fût celui de PAUILLAC en 1989, en 4h 8’ à l’age de 70 ans.

L.J.A :
Tu as dû gagner quelques courses en vétérans ?

H.L :
Ma fierté, c’est d’avoir remporté le Championnat de France Vétéran de Marathon à BEUVRAGES dans le Nord en Septembre 1977 !

L.J.A :
Comment es-tu arrivé sur le Bassin d’Arcachon et à l’UAGM ?

H.L :
Jean-François LEGALL, mon cousin qui habite LA HUME, m’a fait apprécier cette belle région et nous avons décidé de nous y installer en 1977, à ma retraite. Là, je découvre un grand club d’athlétisme et une équipe de Vétérans bien sympathiques. Je m’entraînais au stade Chante-Cigale avec Françoise CASTANDET, Nicole PEREZ, Jacques LEBORGNE, Michel DA CUNHA, et d’autres qui, fort de mon expérience, écoutaient mes conseils.

L.J.A :
As-tu participé au cross " Sud-Ouest " ?

H.L :
Au " Sud-Ouest " ainsi qu’au " Figaro ", avec les vieilles pointes, où ma meilleure place fût neuvième ; mais ce que je préférais, c’est le bitume et la course PYLA-GUJAN où nous formions une sacrée équipe de vétérans et seniors !

L.J.A :
Désormais, tu as rangé les chaussures de sport.

H.L :
J’ai effectué mon dernier footing à 80 ans et maintenant je m’occupe en jardinant et en bricolant à la maison.

L.J.A :
Merci Henri d’avoir ouvert pour nos lecteurs tes cahiers de souvenirs.

Propos recuillis par
Jean Jacques GERMANEAU
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