Le Journal Numéro 102
QUE SONT ILS DEVENUS




Le Journal de l’Athlé :

Claire, merci de te présenter .


Claire TESTUD-MILLEPIED :

J’ai 31 ans, j’habite LE TEICH où j’exerce la profession d’Ostéopathe


LJA :

Quel fut ton parcours à l’UAGM Athlé ?


CTM :

J’ai commencé à l’Ecole d’Athlétisme dans les années 80, en suivant également les cours prodigués par Andrée BOUCQ et Andrée CASTANDET à la « Promo ».


LJA :

Pratiquais-tu d’autres discipline sportives ?


CTM :

Comme tous les enfants, à cet age il faut essayer plusieurs sports avant de se déterminer ; en ce qui me concerne j’ai pratiqué le tennis et le judo et suivi des cours de danse.

Très vite mon intérêt s’est focalisé sur l’athlétisme et j’ai cessé toute autre activité.


LJA :

Dans l’athlétisme, quelles étaient tes disciplines préférées ?


CTM :

J’ai commencé par le fond, et « Sud-Ouest » oblige, je faisais également du cross ; j’y ai d’ailleurs obtenu des résultats honorables avec une place dans les 10 premières dans la catégorie cadette.

Mais en fait, et très rapidement, ma discipline de prédilection fut « les haies » : 250 m, 320 m ou 400 m.


LJA :

Tu pouvais sans doute y exprimer ton tempérament !


CTM :

C’est vrai que « les haies » ont révélé mon caractère, ma volonté de me battre et de gagner et ainsi d’affronter les obstacles, au propre et au figuré.

Ce sport m’a permis de gagner en confiance, de développer ma concentration et ma soif de vaincre ; c’est une excellente école de la vie !




LJA :

Avec une telle ferveur, les résultats ont dû suivre rapidement.


CTM :

C’était la force de notre équipe, car je n’étais pas seule ; dans notre groupe entraîné par Pascale Saubusse, il y avait Céline et Carole Laborde, Cécile Testud, Laurence Dussarps, Frédérique Stoezel, Aude Castandet, Agnès Guibert, Gabrielle Sentucq, Laetitia Valdonado et j’en oublie, qu’elles m’en excusent……

Une belle équipe qui nous a permis d’atteindre la finale des championnats de France Espoirs à Paris en 1993 où nous avons pris une superbe 2ème place derrière le club de Reims.



















A titre individuel, je me suis qualifiée aux championnats de France en 93

où j’ai terminé à la 8ème place.

Grâce à ces excellents résultats, je fus même « parrainé » par les Etablissements MARCENAT, puis par « PEUGEOT ESTRADE »


LJA :

Je sens une pointe de nostalgie dans tes propos.


CTM :

C’est vrai que ce fût une belle période de ma vie. Je retiens le formidable esprit d’équipe insufflé par notre « coach », cette véritable amitié de filles issus de la même commune et dirigés vers le même objectif.


LJA :

Arrivais-tu à concilier tes études et la haute compétition ?


CTM :

C’était de plus en plus difficile car, après mon bac C, j’ai entamé des études de « Kiné ».

Je dois ici remercier Jean-Yves Coïc dont je sollicitais de temps en temps les talents de kiné ; c’est sans doute lui qui m’a donné l’envie d’exercer cette profession.


LJA :

Tu arrêtes donc définitivement la compétition !





CTM :

Les études devenaient prioritaires ; 3 années chargées qui ne me laissaient pas le temps de me consacrer à autre chose.

Avec regret mais aussi lucidité, j’ai quitté le Club, les copines et Pascale : fin d’une époque !


LJA :

Comment se déroule ton arrivée dans la vie professionnelle ?


CTM :

J’ai ouvert un cabinet à côté d’Hyper U, associée à Dominique Pied pendant 7 ans ; mais je sentais comme une certaine frustration dans ma pratique professionnelle.

C’est ainsi que j’ai décidé d’approfondir mes connaissances en suivant des stages d’Ostéopathe les week-ends.

L’Ostéopathie te permet de chercher la cause du symptôme et non pas uniquement de la traiter comme en kiné. Naturellement, ce sont deux activités complémentaires mais avec une approche différente.


LJA :

Tu voles désormais de tes propres ailes.


CTM :

J’ai ouvert depuis quelques mois mon propre cabinet d’Ostéopathie au Teich, où je reçois déjà quelques athlètes de l’UAGM.


LJA :

Ton engagement envers le Club ne s’arrête pas là.


CTM :

A la demande d’Eliane Clamaran, et sous sa responsabilité, j’ai accepté de faire partie de la Commission Médicale de l’UAGM Athlétisme. Ainsi, je reprends pied au Club et cela me permet de rester en contact avec les sportifs ; c’est un juste retour des choses……


LJA :

Vie professionnelle, vie associative, te reste-t-il du temps pour ta vie familiale ?


CTM :

C’est une question de gestion du temps, mais Sylvain Millepied, mon mari depuis l’an dernier, le comprend bien, lui qui a été bercé dans sa jeunesse par cette ambiance sportive car son père fût Conseiller Technique Régional de nombreuses années.

Nous avons trouvé quand même un peu de temps pour concevoir un bébé qui devrait naître début 2004 !


LJA :

Toutes nos félicitations et merci, Claire,

pour cet entretien.




Propos recueillis par Jean-Jacques GERMANEAU