Le Journal Numéro 101
QUE SONT ILS DEVENUS



LE JOURNAL DE L’ATHLE :
Christophe, parlons de vous.


Christophe SOUSA :
J’ai 35 ans, j’habite Le TEICH où je vis avec Nathalie et nos 2 garçons Lucas et Thomas .


L.J.A :
Revenons en arrière et évoquons votre enfance sportive.


C.S :
Je suis rentré à l’Ecole d’Athlé de l’UAGM en 1974 comme poussins, sous la responsabilité de Yannick CASAUX .


L.J.A :
Par quelle discipline avez-vous été attiré ?


C.S :
J’avais des prédispositions pour le javelot ;
je suis devenu Champion d’Aquitaine Minime en 1981.


L.J.A :
Quelle est la raison qui vous a poussé à changer
de discipline ?


C.S :
L’arrivée au Club de Bruno SCHMUCKI qui a voulu
former une équipe de marcheurs. J’ai vite été rejoint
par Gaël DESCHAMPS , Christelle PEAN et Rodolphe
MONDORY , puis par Cécile TESTUT et Fabrice HENRI .


L.J.A :
Pour un jeune garçon de 14 ans, c’est un choix
sportif exigeant !


C.S :
Effectivement, c’est une discipline atypique,
différente des autres, je dirais ‘’marginale’’.






Mes débuts furent laborieux, j’avais du mal à appréhender
cette technique très particulière, jusqu’au jour où le déclic s’est
produit ! D’un seul coup, j’ai acquis la fluidité dans ma démarche.


L.J.A :
L’horizon s’est sans doute éclairci pour les podiums ?


C.S :
Du jour au lendemain, les bons résultats se sont enchaînés :


LJA :
Il faut confirmer en junior.


C.S :
Difficile, car je change de catégorie, mais aussi de distance. Il faut maintenant parcourir 10 kms et j’enchaîne les entraînements à l’aide de plans que me prépare Bruno . C’est une année de transition et d’apprentissage pour absorber cette différence de distance.


L.J.A :
Avaler des kilomètres lors des entraînements était votre force ?


C.S :
Il n’y a que le travail qui paye ; marcher, toujours marcher et surtout gérer son effort ! Bruno avait d’ailleurs calculé que j’avais parcouru 11500 kms en 7 ans et usé 14 paires de chaussures………


L.J.A :
Vous êtes aux portes de l’équipe de France.


C.S :
J’y parviens avec toute l’équipe de Bruno , génération
exceptionnelle qui devient Internationale.
Individuellement, je monte sur la 3ème marche du podium
Des championnats de France en 86 avec un temps de
46’45’’. C’est mon meilleur classement et mon plus grand
regret car j’ai manqué le titre pour une poignée de
secondes.
La même année, par équipe, nous remportons le « Trophée
de France  », relais de 5 marcheurs sur 50 kms, dont
La composition était la suivante : Bruno et mon frère
Jean-Paul sur 5 kms, Rodolphe et mo i sur 10 kms
enfin Fabrice qui concluait en parcourant 20 kms.


L.J.A :
Paradoxalement, vous décidez de tout arrêter.








C.S :
Comme je vous l’ai dit, j’avais commencé l’athlétisme en
poussins et je crois qu’à 20 ans j’étais arrivé à saturation.
En fait, j’ai pris conscience que je n’avais pas profité de
mon adolescence ; il était temps de m’y mettre !




L.J.A :
En parallèle, comment se déroule la scolarité ?


C.S :
Les études n’étaient pas mon « truc », j’ai quand même obtenu un CAP de Tourneur Aéronautique qui m’a ouvert les portes des établissements « CUVELIER  » de BIGANOS pendant 4 ans.


L.J.A :
Depuis, vous avez repris l’entreprise familiale de clôtures .


C.S :
Après avoir travaillé pendant quelques années avec mon père, je vole désormais
de mes propres ailes depuis 1999 et j’ai installé mon entreprise dans la ZAE de
GUJAN-MESTRAS.
J’ai d’ailleurs réalisé la 1ère tranche de 2000m de clôture du stade Chante-Cigale.


L.J.A :
Vous êtes devenu récemment partenaire de l’UAGM Athlétisme.


C.S :
Sans doute pour rendre un peu de ce que le Club m’a apporté, j’ai tenu à prendre un panneau publicitaire sur le stade.
Et puis, de voir Bruno SCHMUCKI , 20 ans plus tard entraîner Marc José CAETANO – un réel espoir – m’a remis en mémoire d’excellents souvenirs.


L.J.A :
Je suis persuadé que vous n’avez pas abandonné le goût de l’effort dans vos loisirs.


C.S :
Tout à fait, mais PLUS de marche, simplement des balades à vélo en famille.


L.J.A :
Pour conclure, que vous ont appris ces années de sport intense ?


C.S :
La notion d’effort ! De plus la « confidentialité » de cette discipline m’a obligé à briller afin de m’en sortir professionnellement. Chaque matin, je repense à ces années d’entraînement sur les stades, ce qui me donne une énergie et une motivation décuplées !




Propos recueillis par JJ GERMANEAU