Le Journal Numéro 100 |
LES RENCONTRES DU JOURNAL |
Vous avez entre les mains un numéro symbolique : le n° 100.
Ce journal, votre journal, possède une histoire, grâce à toutes celles et à tout ceux qui ont passé des journées, des soirées et quelquefois des nuits blanches pour le créer, numéro après numéro.
Il est notre mémoire et sans doute notre patrimoine, commencé par le regretté Yannick CASAUX-BUSSIERE dans les années 70, repris par Jean PUJOL de 78 à 84, puis par Micheline BOUVIER et Danielle DELVEAUX, avant que Jacky DONZEAUD lui redonne vie et que léquipe actuelle continue luvre commencée 30 ans plus tôt.
Tel le « Phénix » qui renaît de ses cendres, Le Journal de lAthlé a survécu au fil du temps grâce à ces bénévoles qui ne comptaient pas le leur.
Nous tenions à leur rendre ici lhommage quils méritent en les invitant à sexprimer dans cette rubrique.
« EVOLUTIONS »
Plus dun quart de siècle sest écoulé depuis la parution du n° 1 de ce journal : Un sacré bail qui démontre bien toute la vitalité du Club. Depuis ce temps-là, beaucoup dévénements ont changé la marche de notre monde : Chute du Mur de Berlin, révolution de linformatique, Internet, etc.
Le sport na pas échappé à ces bouleversements ; le professionnalisme moderne et le développement de la télévision ont complètement transformé certaines disciplines, le rugby en particulier.
Lathlétisme nest pas resté à lécart. Certes, on court, on saute et on lance toujours ; mais au nom de légalité des sexes, la gent féminine a été conviée à lancer le marteau et à sauter à la perche .Qui leût cru ?
Le club non plus, na pas été épargné par la vague du modernisme : La bonne vieille Ronéo avec ses stencils et son encre na-t-elle pas été mise au rencart ? Quelle ingratitude !
Plus sérieusement, deux facteurs importants deux virus pourrait-on dire sont venus bousculer tous les repères anciens de lathlétisme : Largent et le dopage.
Largent, dans lathlétisme, répond à une nécessité mais peut aussi devenir une véritable calamité :
- Une nécessité, car il est tout à fait normal daider les jeunes qui consacrent une grande partie de leur temps, multiplient leurs efforts et simposent de lourds sacrifices pour pratiquer une discipline aussi ingrate que lathlétisme ; les divers contrats, primes et aides mis en place à tous les échelons, ne constituent, en fait, quune légitime rétribution pour les efforts accomplis et une juste récompense pour les résultats obtenus.
- Une calamité aussi, car, pour certains, lappât du gain peut être trop
fort. La recherche de la performance à tout prix, peut les inciter à saffranchir des règles du fair-play et la tentation du recours au dopage trop grande pour eux ; pour ceux-là, le pas risque dêtre vite franchi.
Or, le dopage constitue, à la fois, une tricherie vis-à-vis des adversaires et une attitude suicidaire vis-à-vis de soi-même ; doù la nécessité impérieuse de le traquer, le dénoncer et le réprimer avec une sévérité exemplaire ce qui nest pas toujours le cas.
Tout ceci peut paraître bien banal et pourtant il ne faut cesser de le crier haut et fort ; le danger est toujours là, insidieux et permanent. Le dopage corrompt les individus, dénature le sport et pourrit la société. Et, comme le sida, son éradication est loin dêtre acquise.
La lutte contre ce dangereux fléau ne doit pas se relâcher : elle nécessite de la part de tous cadres et entraîneurs une surveillance pointilleuse et une vigilance constante pour préserver la santé des athlètes et assurer une concurrence loyale sur le stade.
En cet anniversaire, ayons une pensée émue pour quelques-uns de nos disparus : André LECOQ, Yannick CASAUX, Gérard DELHOUME, Daniel DUPHIL et Marc DESCHAMPS qui, il y a vingt ans, chacun dans leur domaine, donnaient le meilleur deux-mêmes pour le plus grand renom du club.
« RONEO et MICHELINE »
ou édition dun journal
Personnes préposées à son alimentation :
Micheline BOUVIER collectionnant les articles, et pourvoyant à la nourriture de « RONEO ».
Janine BOUDIGUE et Claudine LANGLADE chargées de transposer les-dits articles sur des stencils.(Les stencils étant les aliments de prédilection de « RONEO ».
1ère rencontre : Micheline tourne autour de « RONEO » un peu inquiète un peu beaucoup oui !!! Par quel bout te prendre On ma bien expliqué Les boutons là ! Lencre Les feuilles vierges .
De toute façon, il ne faut plus reculer Le Journal du Club UAGM ATHLE doit être fini, relié, numéroté dans quelques jours ; nous sommes vendredi, et lundi il doit être en place au secrétariat pour la distribution.
Les quelques articles, difficilement obtenus, les résultats, les meilleures performances, les compositions déquipes, etc. ..ont été exploités par les mains expertes de Janine et Claudine, et transformés sur leurs machines en superbes stencils : Ton aliment de prédilection.
Pour que nous soyons tranquilles toutes les deux, ma chère « RONEO », jai attendu après le dîner : Il est 20 heures.
Seules, toi et moi : LINTIMITE.
Le cur battant, je place le stencil .Je vérifie les feuilles que tu dois manger pour me les rendre impeccablement imprimées ; je vérifie si tu as à boire et je te mets en route :
Zium tac .zium tac ..zium tac .zium tac ..zium tac .
Zut ! Là ! Une faute dorthographe, grosse comme une maison ! Tu ne pouvais pas le dire !
Inattention ou faute de frappe, peu importe ! il va falloir que je reprenne TES feuilles une par une ! Les fautes dorthographe .Ca ne tinterpelle nulle part Tu laisses passer ! Il est vrai que nos GRANDS journalistes de quotidiens en fournissent de temps en temps de belles ALORS !
Zium tac .zium tac ..zium tac .zium tac ..zium tac .
Tout est reparti pour une autre pile...Oh! Comment, comment ! Tu me rends feuille blanche ? Comment ça, tes à sec ! « Bois sans soif » tarrêtes pas de picoler ! Bon encore un tour pour rien ! De plus, je vais en avoir plein les doigts ! Cest gras, cest noir, on peut dire que tu aimes le « gros qui tache ».
Et ça ronronne et ça ronronne .Je suis rouge écarlate et toi tu chauffes !
AH NON ! Cest plus feuille blanche que tu vomis, mais des chiffons, des boules, du papier maculé, déchiré, tout plissé !
ON SE CALME, ON SE CALME
Il est presque minuit ; daccord tu en as marre, MOI AUSSI !! Allez, sois gentille, on va repartir à zéro ; je me calme moi aussi .
Je recale bien ton paquet de feuilles, je tessuie, je te bichonne.
Jai du noir partout, même sur la figure.
Sil te plait, il reste seulement deux stencils et toi tu auras fini !
Moi NON, il faudra encore que je dispose les paquets sur une table, dans lordre, et que je tourne autour de cette tables pour prélever sur chaque paquet un peu de ce que tu as imprimé, et rassembler, feuille par feuille, ce qui sera enfin « LE JOURNAL ».
Ensuite il faudra que je lagrafe. Lundi, dernier délai je passerai chez Michel CHAUVIN rendre visite à un autre ami : Le MASSICOT, qui apportera la dernière lame sur les tranches de ce journal pour quil se présente enfin dans
toute sa beauté !
Je ten supplie RONEO ; il faut que tu cesses de bouder, que tu arrêtes de brouter toutes les feuilles ; un bon geste ! Alors daccord, je te remet en route ?
Zium tac .zium tac ..zium tac .zium tac ..zium tac .
Ouf! MERCI RONEO!
BOUM BOUM BOUM contre les contrevents de bois du secrétariat ????
BOUM BOUM BOUM dans mon cur pris par surprise !
Faut-il ouvrir ? Que se passe-t-il ?
BOUM BOUM BOUM ..OUVREZ POLICE !!!!
Est-ce vrai ? Prudence Calme .Jentrouvre .
LES GENDARMES !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Quest-ce qui se trafiquait dans le secrétariat de lUAGM ?
Quest ce bruit régulier dune machine qui imprime .à 1 heure du matin ?
« On sest connus, on sest reconnus . ».
Ouf, cest lheure daller dormir, dans peu de temps il fera jour.
Micheline BOUVIER
Je me souviens, la scène sest passée juste avant un comité directeur. Jean-Claude BOUTAIN sest approché de moi : « Jai pensé à une chose très importante, la communication, et je vais proposer au comité directeur de ten confier la responsabilité ». Cest de cette manière que, bien malgré moi, je me suis retrouvé en charge du journal du Club.
Un journal qui a tout de suite enthousiasmé une bande de jeunes athlètes pleins didées et de bonnes volontés. Fabrice, Nounours, Gilles et quelques-autres ont décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Leurs idées étaient quelques peu en opposition avec celle de Jean-Claude. A lépoque, il était encore allergique à lordinateur et ne lui accordait aucune confiance. Je pense même quil sen méfiait et le jugeait totalement inutile.
Bref, les jeunes et moi-même avons décidé de faire un journal new-look, dans lair du temps et surtout sans toutes ces pages de résultats toujours très chères à notre président. Nous avons tenu tête pour faire une feuille de choux de quatre ou huit pages, un journal très humoristique où tout ce qui faisait la vie du Club avait sa place, et pas forcément les « compets » ; mais plus certainement les petites histoires de la compet avec son lot de malheurs, dexploit et de savoureuses anecdotes.
Au début, malgré les fautes dorthographe, la formule a semblé plaire puis au fil des mois lengouement est passé. les piles restaient désespérément oubliées sur les tables. Les rédacteurs quelques peu démotivés et absorbés par leurs études ont quitté lun après lautre le navire. Les volontaires nétant pas nombreux, fatalement, une fois encore le journal du club a fait eau de toute part avant de sombrer. Ce qui avait été une réussite prometteuse est rapidement devenu un magnifique loupé pour cesser dexister faute de combattants et de lecteurs.
Le journal du club aura été une belle expérience. Cest avec plaisir que jai accueilli sa renaissance, ensemble, nous fêtons son centième numéro. Nous ne pouvons que lui souhaiter longue vie et, surtout encourager celles et ceux qui le font vivre à persévérer dans leur action. Il est tellement agréable de pouvoir communiquer au travers dun support qui a une âme, des racines et une très longue histoire faite de réussites et déchecs, ainsi va le sport, la vie.
N
Sans aucun doute, car tu étais persuadé que le « Journal de lUAGM Athlé » survivrait aux hommes et aux décennies.
« Flash back » ..Cétait en novembre 1998 dans le car qui me ramenait dIRUN où nous avions participé au traditionnel cross organisé par nos amis espagnols.
Je me suis approché de Nathalie GATINEAU, et je lui ai demandé sil existait un journal du club ; elle ma avoué quil végétait un peu .
Cest ainsi que nous avons soufflé sur les braises pour raviver la flamme du « Journal de lUAGM Athlé ».
Javais eu quelques expériences de création de journal au lycée puis en fac, et je savais que la plus grande difficulté résidait dans la collecte des articles. Tout le monde a joué le jeu, heureux de pouvoir sexprimer librement dans une chronique ou en se prêtant de bonne grâce à une interview.
Il fallait également que sa fréquence de parution ne soit pas trop importante afin de ne pas lasser les lecteurs mais aussi et surtout ses rédacteurs ! Après mure réflexion, une parution bi-annuelle, coïncidant avec les soirées « PARTENARIAT » du Club, en juin et décembre, parût judicieuse.
Le tirage est actuellement de 100 exemplaires, vite « arrachés » par les membres du club et distribués à nos partenaires, car ce Journal est un formidable vecteur de communication, une vitrine médiatique, un trait dunion entre une association et son environnement économique.
Nathalie a quitté le radeau, mais Anne VALETTE puis Emmanuel BIDON mont rejoint pour « ramer » avec moi.
Jespère bien, un jour prochain, leur laisser lhéritage que nous ont transmis nos dignes prédécesseurs et, ainsi, être fier davoir porté « ma » flamme olympique pendant quelques kilomètres ..
Jean-Jacques GERMANEAU